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La House :
Son histoire :L'histoire de la house version courte :
La house puise ses influences directement dans la musique noir-américaine.
Dans les années 70 un courant étranger au rock sert de base à la house
moderne: le phénoméne disco. Musique purement commerciale et se revendiquant
comme telle, le disco voit le jour à Munich en 74 - 75 avec Gorgio Moroder
qui imagine un langage musical linéaire et répétitif, connoté sexuellement
et s'articulant autour de basses syncotées héritées du funk.
Le disco developpe le principe du remix qui permet d'étirer un morceau à
volonté. En 1976 "Love to love your baby" du tandem Moroder/Donna Summer
devient un tube planétaire.
Le disco explose dans les discothéques gay et célebre le sexe, le plaisir et
la danse. C'est l'époque de l'ouverture de grands clubs mythiques: Le Palace
à Paris, Le Heaven à Londres, Le Studio 54 ou Le Paradise Garage à New york.
Du disco à la house :
C'est au sein de ce dernier club (Le Paradise Garage) que le disco se transforme progressivement en garage (premier dérivé et forme vocale de la house) gràce à son fameux dj : Larry Levan. En 1982, l'appellation disco céde la place au Hi-Nrg : une fusion des mélodies avec un son résolument synthétique et quelques éléments disco caractéristiques. En 1985, un dj du club Warehouse à Chicago, Frankie Knuckles, va inaugurer une nouvelle façon d'utiliser les disques, puisqu' en plus de les enchainer, il va prendre le parti de les mixer ensemble, utiliser le sampling et finalemment donner naissance sans le savoir à la house. "And house music was born" scande alors Fingers Inc (aka Larry Heart). Et voilà comment la house music est née ...
L'histoire de la house version dévellopée :
Cela fait maintenant plus de dix ans que le premier morceau identifié comme
étant de la house a été gravé sur vinyl, dix ans qui ont amené la musique
électronique vers la "reconnaissance", en faisant une musique
à part entière tout en laissant intact la structure initiale de la house
music.
Il y a sept ans on prétendait que la house music ne durerait pas, qu'il
s'agissait juste d'un succédané de la hi-nrg, un feu de paille qui
s'éteindrait tout aussi brusquement qu'il était survenu.
Mais la house music n'a eu de cesse que de se réinventer elle-même encore et
encore jusqu'à ce qu'il devienne clair pour le public qu'il ne s'agissait
pas là d'une simple facette de la "club culture" mais bien de la club
culture elle-même, autrement dit il s'agissait là du futur (antérieur?) de
la dance music. Pourquoi? tout simplement parceque nous aimons danser sur la
house music.
Des racines à 1985 :
Que cela nous plaise ou non, la house fut d'abord et avant tout un descendant direct du disco. Celui-ci était déjà là depuis dix ans quand les premiers morceaux reposant sur une rythmique électronique commencèrent à apparaitre à Chicago. Et le disco avait déjà souffert d'une exploitation commerciale sans merci, à connotation sexuelle & raciste qui devait d'ailleurs culminer avec la campagne du "disco sucks".
Lors d'un incident à la fois extrême et étrangement chargé de réminiscences,
le public assistant à un match de baseball au Chicago's Komishi Park fut
invité à venir avec les disques de disco dont ils ne voulaient plus, aprés
le match, ils furent brûlés (les disques, pas les gens-ndt: ceux devaient
déjà l'être !)
Le disco a subi le fardeau d'innombrables versions disco de disques pop
ainsi que d'un volume excroissant de disques tout simplement mauvais.
Mais la scêne underground avait d'hors et déjà commencée à développer un
nouveau style, plus deep et plus nettement destiné à la danse. Le disco
avait déjà produit les premiers disques spécifiquement destinés aux djs avec
des versions étendues de 12'' comprenant de long break de percussions
propices aux enchaînements et c'est que le début des années 80 joua un rôle
vital.
Les morceaux "Thanks to you" de Sinnamon, "You're the one for me" de
D-train's et "Don't make me wait" de The Peech Boys amenèrent les choses
dans une nouvelle direction avec leur son synthétique introduisant des
effets dub & de drop-outs jamais entendu auparavant.
Mais il n'y avait pas que la musique américaine qui préparait le terrain
pour la house. La musique européenne que ce soit la pop électronique
anglaise de Depeche Mode et Sft Cell ou le son plus disco de Giorgo Moroder,
Klein & Mbo et les centaines de productions italiennes qui étaient trés
populaires dans des zones urbaines comme Chicago ou New York. Une des
raisons de leur popularité repose sur deux clubs qui avaient brisé les
barrières de races & de préférences sexuelles, deux clubs qui allaient
rentrer dans la légende de la dance musique - Le Warehouse à Chicago & Le
Paradise Garage à New York.
Jusque là et même plus tard, la norme était pour les Noirs, les Hispaniques,
les Blancs, les hétéros & les homos de "s'auto-ségrégationné" mais avec
l'ouverture du Warehouse en 1977 dirigé par Frankie Knuckles et Le Garage
où officiait Larry Levan, l'accent était mis sur la musique. (ironiquement,
Levan avait été pressenti pour le Warehouse mais il ne voulait pas quitter
New York).
Et la musique était aussi variée que la clientèle de la dance music basée
sur le r'n'b noir, et du disco relevé par des choses aussi diverses que le
"Magnificent seven" des Clash. Pour la plupart des gens ces clubs ont posé
les fondations de ce qui allait devenir la house music & le garage.
Dés le départ il y eu une différence entre le son de New York & celui de
Chicago. "Tous les disques venant de New York étaient à tempo medium ou bas,
et les danseurs de Chicago ne voulaient pas de ces tempos toute la nuit, ils
avaient besoin de plus d'énergie" commentait Frankie Knuckles aprés son
arrivée à Chicago.
La Cité du Vent était plus séduite par le son européen et cela s'est vérifié lorsque sont sortis les premiers disques. Alors que le garage évoluait plus doucement au travers des labels First Choice, West End & Prelude il n'y avait pas d'évolution similaire à Chicago.
Les opinions divergent encore quant à savoir quel fut le premier dique de
house music à sortir, mais il fut certainement produit par Jessie Saunders
ce fut probablement le titre "Fantasy" de Z factor bien qu'il puisse s'agir
d'une autre tracks de Z factor du nom de "I like to do it in fast cars".
"Fantasy" sonne assez datée de nos jours mais il y a dix ans c'était comme
un son venu d'une autre planète, faisant référence au son de cordes
lourdement synthétique de Kraftwerk, acompagné d'une ligne de basse obstinée
et d'un simple & répétitif pattern de batterie électronique. Il est inutile
de préciser que ce disque restera obscure hors du milieu clos de la scène de
Chicago. "Ces disques ne motivaient pas beaucoup les gens" dit Adonis, l'un
des premiers producteurs de la scène de Chicago, le premier fut "Waiting on
your angel" de Jamie Principle.
"Tu vois, avant qu'il y ait les disques, il y avait les cassettes, et
c'était le truc à Chicago. C'était tellement "hot" que Jessie Saunders est
venue enregistrer son titre mot à mot, note à note, et l'a fait sortir sur
le label de Larry Sherman, Precision.
Cela a eu tellement d'influence que 4 ou 5 disques sont sortis qui
reprenaient son son." En l'espace d'un an il y en eu de plus en plus.
Saunders qui depuis avait mis en place son propre label, Jes-Say avec Fraley
Keith (Farley 'Jackmaster' Funk). Frankie Knuckles qui avait déjà fait des
remixes pour Salsoul avait aussi commencé à travailler sur ses propres
productions. En 85 quelquechose commençait à sortir.
Ron Hardy, qui allait devenir l'ossature de la scene club de Chicago en
jouant toujours et encore les nouveaux disques commençant à se produire à
The Music Box au moment même où Frankie Knuckles quittait the Warehouse, et
que d'autres djs comme Farley et the Hot Mix 5 se faisaient un nom.
Mais faire un disque n'était pas une priorité pour la plupart des djs à
cette époque, ils enregistraient des morceaux spécifiquement réalisés pour
être joués dans les clubs.
Larry Heard, Robert Owens et Steve Hurley expérimentaient des rythmiques
basiques avant de faire le saut vers le vynil. "je commençais à penser à
faire ma propre musique" dit Hurley" juste pour produire des tracks à jouer
comme djs mais pas vraiment comme producteur, cela avait plus à voir avec le
fait de jouer quelque chose que personne d'autre n'avait.
Et l'un de ses morceaux, "Music is the key" a eu un retour tellement positif
que j'ai décidé d'y investir de l'argent, de m'associer avec quelqu'un
d'autre (Rocky Jones en l'occurrence)et de sortir un disque". Cette occasion
ponctuelle initia le début de Dj International Records, un des deux labels
qui allait donner aux aspirants producteurs de la ville une chance de voir
leurs tracks inscrites sur le vinyl. "Music is the key" (incidemment la
première tracks house à contenir un vocal rapper) amena la house un cran au
dessus en incorporant plus d'éléments musicaux & des vocaux.
Dans le même temps le morceau "Like this" de Chip E's, également sorti sur
Dj International, mêla pour la première fois de véritables vocaux et la
technique de la phrase samplée qui est devenu un élément basique des remixes
dub aujourd'hui.
"Le son a mis un peu de temps à se développer" se souvient Dj Jazzy M, qui,
à l'époque, travaillait dans un magasin de disque et fut l'un des premier à
passer de la house à la radio en Angleterre avec son trés populaire Jackin'
Zone Show sur la station pirate londonienne LWR.
"Tout commençe avec les sorties de "Like This" et du "No Way Back" d'Adonis.
Au départ il s'agissait simplement de programmation de boites à rythme que
l'on appelait trax. Il y avait ainsi la Chip E trax et la Kenny Jason Trax
et c'était ce qu'était la house, avec sans doute quelques samples. Je me
souviens d'une conversation au sujet de "Like this" avec Colin Faver qui
était l'un des premiers Dj ici à s'y être mis et nous étions vraiment tous
les deux trés enthousiasmés.
Dans le même temps, les choses bougeaient à New York bien que cela prenne un
peu plus de temps. Des remixeurs comme Larry Levans, Tony Humphries, Timmy
Regisford et Boyd Jarvis préparaient le terrain et mettaient en place ce qui
allait devenir ce deep & soulful son de club nommé garage dont les premières
productions virent le jour sur les labels Supertronics, Easy Street & Ace Beat. Paul Scott fut un des premier avec "Off The Wall" en 85 bien
qu'auparavant il y ait eu le classique "You Don't Know" de Serious Intention
ainsi que "Share The Night" de World Premiere.
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